Le Télégramme « 1994 »
 
«  Bretagne‑Djibouti »
De l’aide humanitaire à la protection de l'environnement
  
Voilà un peu plus d'un an, un jeune étudiant brestois de nationalité djiboutienne avait lancé un appel aux organisations humanitaires, afin qu'elles s'intéressent à la situation difficile régnant dans le nord du pays. Aujourd'hui, Habib vient de créer, avec un groupe d'amis, l'association « Djibouti‑Bretagne » ou «AJB » ce qui, en arabe, signifie admiration.
Cette association dont Habib est le président,  Pierre Sénéchal le trésorier, s'est donné pour mission l'aide éducative et humanitaire, la promotion culturelle et la protection de l’environnement.

Réunir des manuels scolaires
Depuis un an, la situation n'a pas beaucoup évolué dans le pays, mais on espère désormais qu'une négociation s’engage bientôt entre le pouvoir central à Djibouti et les rebelles qui tiennent le nord soumis à un blocus. Les médicaments notamment ne peuvent arriver actuellement dans cette partie du territoire que via le Yemen et la mer Rouge.
A la suite de son premier appel voilà un an, Habib avait reçu de nombreux encouragements. L'idée de créer à Brest une association a donc fini par s'imposer dans une perspective de développement à long terme.
Habib et ses amis lycéens et étudiants djiboutiens, sans oublier le trésorier brestois ont de nombreux projets. Déjà ils ont commencé à rassembler des livres scolaires, notamment des classes de 6e et 5e, mais le mieux serait de trouver des manuels du niveau de l'école primaire qui seraient très utiles aux enfants de la brousse au nord du pays.
 
Le rêve d'un jumelage
L'aide humanitaire est bien entendu également envisagée, mais les créateurs de « Bretagne‑Djibouti » ont voulu voir loin en ajoutant à leur projet de développement d'une promotion culturelle et d'échanges entre les cultures bretonne et djiboutienne qu'ils rêvent de voir se transformer un jour en jumelage entre Djibouti et une ville bretonne,
« pourquoi pas Brest » Mais d'ici là un long chemin reste à parcourir.
Un autre objectif également à long terme concerne la protection de l'environnement.
 
Protéger une forêt et la mer Rouge
« Nous voudrions nous occuper par exemple de la grande forêt de Day dans le nord, menacée par la désertification. L'avenir de la mer Rouge, très poissonneuse, mais guettée par la pollution nous inquiète aussi. L'idéal serait de pouvoir, dés à présent, prendre contact avec associations bretonnes qui se préoccupent d'environnement pour nous informer», explique Habib.
L'association va certainement, pour commencer, s'intéresser à l'organisation d'une soirée avec repas djiboutien, afin de multiplier les contacts avec les Brestois, de constituer une trésorerie et d'agrandir son cercle d'adhérents, toutes les aides et les bonnes volontés seront les bienvenues.